28 Mar AMBROISINE BRÉ – PSYCHÉ
Ambroisine Bré : mezzo-soprano
Ismaël Margain : piano
Mathilde Calderini : flûte
Quatuor Hanson
Ambroisine Bré a conçu son premier disque comme un mini-opéra imaginaire autour du récit mythologique de Psyché, au détour de 17 compositeurs, en suivant l’ordre chronologique de la fable.
Les trois premières pièces–Viens une flûte invisible (André Caplet), Psyché (Émile Paladilhe) et L’Île joyeuse (Claude Debussy) –évoquent la rencontre fortuite d’Éros et Psyché.
Punie par Aphrodite prenant ombrage de la beauté de cette simple mortelle, Psyché est condamnée à épouser un monstre. C’est de la flèche d’Eros que partira la sentence. Troublé par tant de beauté, il se pique lui-même et entreprend avec l’aide de Zéphyr (vent flûté) d’emmener sa douce dans son palais.
La deuxième section s’ouvre sur les Reflets de Lili Boulanger et le Nocturne de Guillaume Lekeu. Ce sont les prémices mystérieuses de l’amour, l’érotisme de l’attente dans cette nature frémissante où erre Psyché. Elle ne connaît pas l’identité de son hôte et promet de ne pas chercher à la connaître. Puis c’est la Nuit d’ivresse et d’extase infinie(Hector Berlioz). Le jour venu, Éros disparaît laissant la belle abandonnée –Le Papillon et la fleur (Gabriel Fauré) –mais revient à leurs étreintes amoureuses Le soir venu (Charles Gounod) –« Sommeil, sommeil, ami des Dieux » air d’Éros -Psyché (Ambroise Thomas) –Oh ! Quand je dors (Franz Liszt). Mais la belle Psyché ne respecte pas sa promesse. Alors qu’elle tente d’éclairer le visage de son amant, Eros blessé par l’huile brûlante s’enfuit à jamais.
C’est une Psyché au comble du désespoir qui ouvre cette troisième section, avec la Chanson perpétuelle d’Ernest Chausson puis les Adieux de l’hôtesse arabe (Georges Bizet) s’ensuit la résignation de la Chanson triste (Henri Duparc). Les Dieux de l’Olympe, touchés par cet amour pur et sincère, tiennent à la réunion des amants. Les épreuves insurmontables, la solitude et enfin la mort n’auront pas raison de leur amour –Rossini, Otello, Acte III, air de Desdémone « Assis’a piè d’un salice » (Assise au pied d’un saule).
La quatrième et dernière section scelle leur union. Emu par la détermination de Psyché à le retrouver, c’est d’un tendre baiser qu’Eros la réveille de la mort où l’avait plongée Les Enfers –Psyché (Manuel de Falla). Puis, c’est l’union par le Nectar et l’Ambroisie, la marche nuptiale, l’entrée de Psyché parmi les Dieux de l’Olympe –A Chloris(Reynaldo Hahn). Tout est bien qui finit bien, comme la renaissance du printemps de l’amour célébré dans La Capinera (la fauvette) de Julius Benedict.