13 Juil THIERRY MAILLARD – CAMÉLÉON
Sélène Saint-Aimé : chant et contrebasse
Maë Defays : chant
Olivia Gay : violoncelle
Olga Amelchenko : sax alto et soprano
Christelle Raquillet : flûtes
Amandine Bontemps : chant
Sofie Garcia : chant
Clémence Maucourant : chant
Gladys Roupsard : chant
Tiphaine Zerbib : chant
Chris Jennings : contrebasse
Yoann Schmidt : batterie
Thierry Maillard : piano & compositions
Thierry Maillard est un infatigable aventurier de la musique. En piano solo, en trio, en big band, l’homme ne cesse de repousser les limites de sa musique. Et cela fait du bien, en ces temps où la frilosité est trop souvent de mise. Il faut être armé d’une foi en or massif pour échafauder des projets comme Caméléon, sa toute nouvelle production. L’impulsion ? Une
envie, ancienne, de « monter une aventure avec des femmes » explique–t–il, l’enthousiasme chevillé au corps. Directeur de casting hors pair, metteur en scène casse–cou, Maillard a orchestré des rencontres, en
entremetteur de génie. Sa nouvelle production réunit pas moins de 18 musiciennes et musiciens ! Certaines des musiciennes se sont vues pour la première fois juste avant d’entrer au Studio Recall, l’antre de Philippe Gaillot, à quelques kilomètres de Montpellier, dont le compositeur a fait sa base arrière voici quelques années. « Sélène Saint–Aimé (chant et contrebasse) et Maë Defays (chant) se sont rencontrées à la gare » explique Thierry, pas peu fier de son coup.
Chantier superlatif, Caméléon est un grand pari : réunir le monde lyrique – pas moins de sept chanteuses, et celui du jazz, avec des interprètes et solistes de haut vol. Une vraie prise de risque. « Un délire » corrige Maillard. « Je recherchais des chanteuses lyriques modernes. J’ai trouvé ce septuor, Vagabondes, dont la moyenne d’âge est de 25 ans. J’ai écouté trente secondes et je les ai contactées. » Le compositeur leur agrège un trio d’instrumentistes, avec une contrebasse « pour casser le
côté binaire de la basse électrique. »
Thierry Maillard compose une musique vibrante et nourrie pour cette formation pléthorique, sans se fixer de limites stylistiques. Et sans barrière de langue. « Je voulais des textes, pas des onomatopées. » Après avoir essayé plusieurs idiomes, les chanteuses mettent au point une langue inédite, manière d’esperanto musical et lointain descendant du kobaïen que Christian Vander avait inventé pour son groupe, Magma. L’album de Tigran Hamasyan Luys i luso, sorti en 2015, constitue un autre point de référence.
« Je ne pourrais pas donner un style musical ou une étiquette à ce projet fou et détonnant que l’on
vient d’enregistrer au studio Recall à Pompignan. Réunir 7 fantastiques chanteuses lyriques avec un
trio jazz et des solistes instrumentistes et chanteuses jazz incroyables et hallucinantes reste et restera
pour moi un enregistrement aussi rare qu’inoubliable…«
Thierry Maillard